La lumière décline et les ombres s’étirent sous un soleil rouge vif. Les braises du crépuscule ne sont nulles part aussi belles qu’ici.
Dans les rues Cendrées, des artistes de rue divertissent les passants et les clients des terrasses, un chapeau à la main, pour récolter quelques rires et quelques pièces.
Je me suis assis à une terrasse en face d’un violoniste jouant à même le pavé, et j’ai commandé une limonade. Je ne suis pas certain que le serveur soit parvenu à entendre ma commande par-dessus le brouhaha qui monte dans la rue. Les gens rient, les gens parlent fort, se frappent dans le dos et parfois boivent à la santé d’un événement passé ou futur.
Si c’est de l’animation que vous cherchez, vous êtes au bon endroit.
Le violoniste fait danser ses doigts le long de l’archer glissant sur les cordes. J’ai pris quelques notes et j’ai essayé de retranscrire la mélodie lancinante qui s’élève de l’instrument, cependant j’ignore comment écrire de la musique. Tous mes mots sonnent de la même façon, ce qui me rend profondément triste.