C'est un bordel monstre dans ma caboche... tout ce mélange, des flashs, et ouais Marlone tu délire un peu... je sais même pas comment j'ai fini dans ce train...

je sais pas si le coté feutré de ma cabine, ou le délire de mes bestioles qui secoues les ailes et les cuivres. bref, je mate a la vitre. on arrive, ou j'en sais rien.

toujours mes souvenirs de snjor. Elle aussi... toujours dans un coin... là ... pour un moment. Je me lève de la banquette, et file vers le cabinet de toilette. Première Classe, la chance d'avoir été surclassé avec Valiso.
je frotte mon visage avec de l'eau fraiche. Marlon regarde ta tronche, t'es mal rasé, 'as les cerné bref rien a récupéré.

J'ai répondu a une petite annonce du continent pour reprendre un peu mes inventions.

une secousse, une sifflement de train, je déambule dans la cabine en resserrant ma cravate.

allez Marlone en avant Guingamp!!!!

j'arrive enfin sur le quai sortant de la vapeur de celui ci, Valiso galope, s'il avait une conscience, on dirai un cleps qui renifle un tas d'odeur de confères. je souris comme un con, j'imagine déjà les prochaines modifications pour lui. J'arrive près des consignes.

A droite? a gauche? tout droit?
je suis paumé

Il s'en va déjà ? Moi qui voulait lui montrer mes jolies courroies toutes neuves !
J'imagine que c'est la vie. Aussitôt embarqué aussitôt débarqué.

Je pleurerais si j'avais les organes pour pouvoir pleurer. Sauf que je ne peux pas. Parce que je suis un train. Non mais sérieusement, vous suivez ou pas ?

J'ai salué joyeusement le passager par un TOOT TOOOOOT bien sonore, et un dernier jet de vapeur sur le quai. Attention, ça décoiffe.

Bon voyage ! Reviens quand tu seras enfin prêt pour une relation plus sérieuse !

J'ai passé le temps du trajet à réfléchir au plan, en m'amusant nerveusement avec la sécurité du flingue. Sans nul doute c'est un plan foireux. Peut être l'un des plus foireux que j'ai jamais reçu. Le boss commence à subir les premiers effets de la gloire, faudrait que quelqu'un lui rappelle qu'il n'est pas un dieu, juste un mec qu'a eu du bol jusqu'à présent. Il va falloir que j'aille étudier attentivement les lieux avant de passer à l'action, si je veux pas finir dans un laboratoire, ou, si j'ai de la chance, avec une balle dans la poitrine.

Le train ralenti doucement. je remet soigneusement le cran de sécurité et range l'arme bien au chaud dans son fourreau. Il s'agirait pas de me tirer une balle dans la jambe avant ce soir, sinon je foutrais du sang partout dans la baraque.

J'ai remonté mon foulard sur mon nez et vissé mon chapeau un peu plus profondément sur ma tête avant de descendre du train. Effectué quelques pas sur le quai avant de manquer de finir le cul par terre, renversé par un chien. Ah non pardon, c'est une valise. Eh bien, on arrête plus le progrès. Il faut croire que certains inventeurs ont de meilleurs idées que moi. Heureusement pour l'humanité d'ailleurs.

J'ai relevé les yeux vers le propriétaire du petit... de la valise, et l'ai contemplé à travers mes grandes lunettes noires. Si jeune et déjà si talentueux.

Ce n'est rien, ne vous en faites pas. C'est un charmant petit ch... heu, une très jolie valise. Oui, vraiment, t-très jolie.

Ça, c'est un des avantages à ne pas avoir de visage. Personne ne voit quand je rougis.

Vous cherchez quelque chose ? Vous avez l'air perdu. pas que je connaisse beaucoup la région, mais on ne sait jamais, peut être que je peux vous aider... Enfin...

Ta gueule Shalhassan. Trouve quelque chose. regarde ailleurs, fais toi oublier. Mon regard se pose sur une gamine qui a l'air aussi paumée que nous. De beaux cheveux blonds, et un regard incroyable. Elle me fait de la peine. Quelque chose dans son regard, comme un orpheline égarée.

Il était pas mentionné que la victime avait une fille ? Qu'est ce qu'elle va devenir la mioche ? Je secoue la tête pour me sortir ces sales idées de la tête. C'est mon boulot, chacun son gagne pain. C'est pas moi le fautif, c'est le commanditaire. Moi j'y suis pour rien, j'ai pas eu le choix avec la gueule que j'ai... Enfin, avec la gueule que j'ai pas justement. Bon allez, il faut que je trouve la baraque de la cible.

J'aime les gares... enfin, j'aime les trains. Leurs mécanismes sont tellement ingénieux ! Je pourrais passer des heures à les observer.

Assise sur un banc, les jambes se balançant dans le vide, j’attends. Le train arrive. Il est beau et majestueux. On a même l'impression qu'il est fier, qu'il veut se montrer, il nous salue, crache un peu de vapeur, et puis les gens descendent pour qu'il reparte. Une vieille femme appuyé sur sa canne, atteint péniblement le quai, elle a l'air dans ses pensées, peut être imagine-t-elle le diner de ce soir...

J'ai faim.

Mon estomac gargouillant, mes yeux sont attirés par l'homme, au milieu du quai, qui cherche son chemin. Il a un joli chapeau, et une valise très originale. Cette dernière se retrouve dans les pieds d'un étrange bonhomme cachant son visage. Je ne peux pas m’empêcher de sourire de cette situation. Les adultes sont tellement tête en l'air ! Il m'observe un instant puis détourne le regard.

Je décide donc de m'approcher d'eux, sautant du banc, et après réajustement de ma petite robe, je me dirige discrètement mais surement vers ces deux individus. Ils ont l'air de vouloir aller quelque part, je pourrais toujours les suivre sur un bout de chemin.
Ils seront surement où trouver à manger.

"bordel Valiso!!!"

j'hurle a moitié comme ci ma valise allait comprendre mon jargon. je lève mes yeux sur lui, pinaise il a pas de face la marionnette!!! c'est vachement impressionnant je suis sur que les filles adorent çà! je secoue la tête

" heu désolé m'sieur, il est pas encore au point... heu ouais je cherche ...."

Je fouille dans ma poche, j'en fait tomber une coccinelle en métal, j'ai fait çà pour elle, celle que j'ai laissé à snjor. une petite broche qui pourrai la remonter pour plus qu'elle tombe en panne. mais bon c'est pas fini çà aussi. je la ramasse d'une main et je tend une boule de papier froissé


"heu... je cherche .. une auberge déjà et ..."

et je la voie, ses yeux violets des couchés de soleil de mes terres natales, une frimousse. j'en perd ma voie. je lui souris en remontant mon chapeau d'un doigt. elle est jolie dans cette petite robe. Elle semble avoir fain a se tenir le ventre. la pauvre, pauvre ange aux boucle d'anges

" et... je cherche  une boutique dans l'allée principale"

je mate le mec, plutôt la classe dans des grand jour, il dois avoir une sale gueule pour ce planqué, heureusement moi j'ai une belle gueule mais que de la gueule... c'est l'histoire de ma vie çà!

Je regarde le petit objet de métal tomber. C'est plutôt bien fait. Ça m'agace les types qui ont trop de talent. Ça me rappelle trop ma propre incompétence. Ma bouche se tord, invisible, derrière mon foulard.

je jette un œil au vieux plan froissé qu'a sorti l'inventeur. Tiens. Ce qu'il cherche n'est pas loin de la cible. Nous pourrions peut-être faire le chemin ensemble, j'ai trop peu souvent de compagnie. De compagnie qui reste vivante j'entend.

Le type s'arrête de parler. Je l'avais déjà repérée la gamine qui s'est approchée de nous. Je sais pas ce qu'elle veut, mais ça me met toujours mal à l'aise les petits. Je sais pas trop pourquoi. Je répond d'abord au type au chapeau.

C'est drôle, vous allez au même endroit que moi. Enfin pas exactement, mais presque ! Quelle coïncidence ! Je veux dire... pas tant que ça, puisqu'on est descendu au même arrêt, mais bon...

Oh merde... Pourtant tout est fluide dans ma tête. Comment je me débrouille pour que ça tourne toujours à la catastrophe à chaque fois que j'ouvre la bouche ? Je m'adresse à la gamine pour reprendre contenance. Pas sur que ça marche, d'ailleurs.

Tu cherches quelque chose ? Je suis pas sur qu'on puisse t'aider. Enfin moi je peux pas. Enfin je sais pas ce que tu veux, mais je peux surement pas t'aider. Tu devrais demander au contrôleur. Ou sauf si le Monsieur avec moi peut t'aider... Je sais pas.

Non, effectivement, ça n'a pas marcher. Y a des fois, j'ai juste envie de retirer mes fringues et disparaître...

L'homme perdu fait tomber une petite coccinelle sur le sol, elle est magnifique mais il manque quelque chose pour qu'elle fonctionne. J'aimerai la regarder de plus près pour l'aider à la terminer.
Il me regarde et me salut. Son chapeau est vraiment magnifique ! Je le regarde et lui souris timidement.
Le grand bonhomme tout maigre commence à lui parler, ils vont au même endroit, intéressant, vu qu'ils vont à une auberge, là bas il y aura surement de quoi manger.
Et puis, il se retourne vers moi:

Tu cherches quelque chose ? Je suis pas sur qu'on puisse t'aider. Enfin moi je peux pas. Enfin je sais pas ce que tu veux, mais je peux surement pas t'aider. Tu devrais demander au contrôleur. Ou sauf si le Monsieur avec moi peut t'aider... Je sais pas.

Je souris, il est amusant à s’emmêler comme ça. Il a l'air si sûr de lui au premier abord.
Je regarde l'homme au chapeau avec espoir, puis me dirige vers lui, et lui prend la main. Moi je sais où il va, je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, mais je le sais, c'est tout. Je le regarde et tend mon bras lui montrant la sortie.

"oh vraiment... dans le même coin..."

j'ai pas fini ma phrase que Purpledolly me prend la main et me secoue le bras.  je lui caresse le dos de la main avec mon pouce, j'ai bien vue son regard sur la broche, sur moi sur... l'autre truc planqué sous son foulard

" ben visiblement elle est du coin boucles d'Ange... "

je me met a sa hauteur, sa main dans la mienne, sa main est froide, je lui montre l'adresse froissé

" t'as un prénom? tu veux bien nous guider stp?"

je lui laisse pas le temps de répondre que je l'enfourche sur Valiso. Il crache une petite bouffée de vapeur. Alors je râle un peu

" c'est une plume Valiso, abuse pas hein.... par là boucles d'ange?"




Je commence à avancer et je tend une main vers l'homme

" Marlone, Marlone Magic... ravi d'avoir trouvé des guides"

clin d'œil à boucles D'anges qui dois s'amuser sur Valiso en  mode canasson.

Il me caresse la main, il a l'air gentil. Beaucoup plus à l'aise que foulardman. Je regarde ce dernier et lui souris tendrement.

" ben visiblement elle est du coin boucles d'Ange... "
Je ne sais pas si je suis du coin mais en tout cas je connais le chemin.
Il s'accroupit et me montre son plan froissé. Pas besoin de ça. Je lui pousse gentiment la main pour lui montrer que c'est inutile.

T'as un prénom? tu veux bien nous guider stp?
Un prénom? euh oui je crois, sur le petit papier dans ma poche il y a marqué Lilas... Pas le temps de lui répondre, mes pieds ne touchent déjà plus le sol, et me voilà assise sur sa drôle de valise qui elle n'a pas l'air d'avoir envie de m'accueillir sur son dos. Elle est amusante. L'homme au chapeau se redresse pour continuer sa discussion avec foulardman.

" Marlone, Marlone Magic... ravi d'avoir trouvé des guides"
Oh j'aime bien son nom ! Oubliant un peu ma faim, j'attends la décision du grand homme tout maigre pour commencer à les mener jusqu'à l'auberge.
Il est étrange de se dire, qu'il y a 10mintues je ne connaissais pas l'existence de cette auberge et maintenant je sais parfaitement où elle se trouve.

Oh non, voila que la gamine va nous guider... J'aime pas les enfants. Ça n'a pas l'air d'être le cas de mon acolyte. J'esquisse un sourire en voyant la petite à califourchon sur la valise, et surtout la valise fumer pour montrer son mécontentement. Vraiment, ce type est fort. Je me demande s'il a commercialisé son invention. S'il n'a pas posé le brevet, je pourrais peut être le faire à sa place... Qui n'a jamais rêvé de ne plus avoir à traîner son énorme valise derrière soi ?

Je me reprend face à sa main tendue. Pas le temps pour les digressions, il a raison, j'ai du travail. Je sors une main gantée de ma poche pour serrer la sienne fermement. Je ne peux pas lui révéler mon vrai prénom, je vais devoir en inventer un.

Heu... Je... Je suis... enfin... je... Je suis... enchanté Marlone !

Bon. On verra plus tard pour me trouver un nom de code. Je baisse les yeux vers la petite, en attendant ses instructions, et en m'enfermant dans un silence borné. Il faudra vraiment que j'apprenne à parler si je veux me reconvertir...