J’ai pris place parmi la foule, assis sur une de ces chaises en bois qui forment des rangs entiers entrecoupés d’escaliers. C’est confortable, mais le fait d’être entouré par cette rumeur permanente qui émane de la foule donne une ambiance particulière au lieu.
Sur la scène, un grand rideau rouge.
Cette pièce, m’a confié ma voisine de droite, est une des plus fameuses du grand dramaturge Aalvarmien Tommy Wasserman. Ses comédiens ont attendu des années et se sont préparés des mois entiers pour cette représentation. Ma voisine, dans un sursaut d’excitation, a ajouté que le comédien principal est entré dans le métier par amour pour l’art de Tommy Wasserman. Tout le monde ne peut pas produire des pièces aussi influentes et évocatrices.
J’ai écouté poliment alors que me fut promis du sang, de l’acier cognant contre de l’acier dans des duels sous une lune pleine, de l’amour, de l’amitié et toutes les qualités et les défauts qui font l’être humain.
Le rideau s’est élevé, et un jeune homme habillé de façon colorée est venu présenter les personnages.
La pièce fut un succès triomphant. Tout ce qui avait été promis et plus encore furent offerts. Je crois que je comprends mieux de quoi sont faits les être humains. Alors que les comédiens saluaient encore, sous les vivats de la salle, je me suis penché pour remercier ma voisine. J’aimerais visiter les coulisses. Je me demande si c’est possible.