Ces ruelles sont inquiétantes. Les maisons qui s’y trouvent sont parfois modernes, parfois médiévales, comme si le temps allait et venait dans un flux constant.
Il arrive qu’un chat renverse une poubelle sur les pavés couverts de l’odeur si particulière de la mer, et s’enfuisse dans la nuit.
Quelques tonneaux sont couchés contre une maison, probablement dans l’attente d’être déplacés sur un bateau.
J’ai fini par retrouver le vieil homme fumant une cigarette devant un petit bistro.
Tu es ponctuel. C’est une qualité.
Il a écrasé sa cigarette sur l’arrête du bâtiment et l’a laissée tomber dans le caniveau, avant de tapoter le gros sac à ses pieds.
Voilà, pendant que tu te baladais je me suis occupé de récupérer tout ce dont nous aurions besoin pendant le voyage.
J’ai hoché la tête d’un air entendu.
Il ne te reste plus aucun lieu à visiter avant que nous ne levions le camp ?
Si, ce district et…
C’est un port. Tous les ports se ressemblent. Un marché noir, quelques bistrots, des bateaux et beaucoup d’eau.
Le sac fut balancé négligemment sur son dos.
Autre chose. Ne t’attend pas à ce que nous montions sur un de ces bateaux : l’océan de CLAPS est un voyage sans retour pour la plupart de ses visiteurs. Non, nous prendrons les Portes, comme tout bon voyageurs raisonnables. Tu es prêt ?