J'ai vaguement senti la présence de Dahlia, je ne suis déjà plus réceptive aux autres. Je me retrouve dans un espèce de temps parallèle entre mes réflexions et ce que je veux voir. C'est à dire que seule ce qui m'intéresse prend forme, existe. Le reste étant flou, voir inexistant.
Je ne sais combien de temps je passe alors dans les rayonnage dont le système de codage est assez simple combinant lettre et chiffre.
je fini par trouver la section du S, S comme Sweet. en espérant que c'est bien son nom de famille qu'on a pris et pas son prénom.
Alan Sweet. Je vais te trouver au milieu de ces livres, carnets et autres feuillets.
La présence de Lindblum me serait bien utile mais je ne sais même pas si il est revenu ni où il se trouve. Je me prend à fantasmer sur des technologies irréaliste comme la téléportation, cela me fait une petite récréation mentale et j'en rigole toute seule.
Pendant que j'y suis et puisque je fouille je replace chaque ouvrage de la colonne consultée en place. Et pourtant mon ventre cri et se tord. Mais je sens déjà que je ne sortirai pas de là avant d'avoir trouvé.
J'en connais beaucoup que les bibliothèques ennuie profondément, qui ne trouvent aucun intérêt à ces lieux. Moi je suis fascinée , c'est la somme de vies, de connaissances, de pensées. Bien sur aujourd'hui on peut consulter tout cela sur des machines, mais le papier ... son odeur, sa texture... j'adore tout simplement.
J'en suis là de mes réflexions lorsque je tombe sur la section 23 de la colonne S , de nombreux carnets, couverture en cuir . Tous semblables, une étagère entière . Sur la tranche Un S et un A entrelacé comme un serpent autour de sa proie.
Je suis là comme une statue de sel, figée, la bouche ouverte. Il y en a des dizaines.
" mais qu'est ce que... "
J'en prend un entre les mains, je l'ouvre comme on ouvrirait une relique, avec crainte et respect, et je la reconnais, l'écriture nerveuse et serrée de mon père.
Je me mets à sangloter de joie, de détresse, de frustration, tout ça en même temps. Des émotions qui me secouent en même temps.
" jamais je ne pourrais tout emporter... "