Ils sont ridicules. Tous. Ridicules. Cette pauvre petite poupée en robe rouge tout autant que ses soupirants se trainant à ses pieds, comme les moins-que-rien qu'ils sont effectivement.

Ceux qui se font le moins remarquer sont toujours les plus intelligents du groupe. Je l'ai constaté avec le temps. Comme cette jeune femme mécanisée, qui se terre dans un coin d'ombre, ou ce jeune homme qui s'est glissé dans l'engin comme un coup de vent. Quel dommage de laisser une telle finesse d'esprit dans l'ombre. Je refuse d'en faire autant.

En parfait équilibre sur mes talons hauts, je m'avance avec une grâce féline en accord avec mon visage. Je reste là, sous ce rayon de soleil opportun, pour laisser le temps à tous ces faibles d'esprit d'admirer mon élégance et l'originalité de mon visage. Mes yeux expriment l'intelligence, et mon corps l'agilité. L'ensemble leur inspire, j'en suis sure, un profond respect. C'est bien. Le temps de leur dévoiler mes canines aussi blanches qu'accérées dans un sourire suffisant, et je fais les quelques pas qui me séparent encore de la petite créature mécanique qui contrôle les invitations. A elle, j'adresse un vrai sourire, reconnaissant, et intrigué. Lindblum ne cessera de m'épater.

Consciente d'avoir atirés tous les regards, je m'applique à franchir la passerelle le plus élégament possible. Ces chaussures ne sont vraiment pas confortables.

Alinéor. Check.
Joli brin d'humaine. Que de classe... Sa robe et ses paroles se délient bien joliment !

Monsieur et Madame Brucksman... Monsieur et monsieur ?
L'invitation des Brucksman se trouvent dans les mains calleuses de deux hommes à chapeau. Trés étrange, mais... Passons. Les Brucksman était malades et ils ont envoyés leurs petits fils ?
Bon. Monsieur et Madame Brucksman, check.

Mr. S. Check.
J'aime beaucoup ses cheveux ; C'est mon rêve de robot que d'avoir les cheveux, mais, siiigh, certains rêves sont impossibles.
Oh, tant pis.

Mr Trapp, Check.
Des cuisses fermes et robustes, et un accent plus ferme qu'un jambon congelé.
Il a plus de classe qu'en septembre !

Mme Iphi, check.
Rapide comme un courant d'air et efficace comme ma nouvelle huile de coude. Voilà quelqu'un qui sait ce qu'elle veut !

Madame... Hm ? Drôle de nom. Mais ce doit être elle. Check.
La langue et l'esprit aiguillés comme le plus tranchant des couteaux. Des ricanements et des mots qui claquent comme le pourrait un fouet.
Voilà qui promet du spectacle.

Mme Dahlia, check.
Elle baigne dans la lumière et les regards, photosynthèse sous l'attention de la foule ?
Voilà qui n'est pas une apparence banale, et je m'y connais. Bonjour !

…


Une jolie jeune femme inconnue, check...Huh ? L'invitation de monsieur Trapp s'est retrouvé dans les mains de... Oh, et puis, je ne vais pas commencer à chipoter sur les noms. J'ai rayé un nom au hasard, et je lui ai autorisé l’accès à la passerelle.

Départ dans cinq minutes, veuillez rentrer à l'intérieur de l'appareil, je vous prie.

LES ARMES A FEU NE SONT PAS AUTORISEES A L'INTERIEUR. VEUILLEZ LES DEPOSER AVANT DE MONTER.

D'une main imposante, le golem bloqua l’accès à un des deux jeunes à chapeau.

LES ARMES A FEU NE SONT PAS AUTORISEES A L'INTERIEUR. VEUILLEZ LES DEPOSER AVANT DE MONTER.LES ARMES A FEU NE SONT PAS AUTORISEES A L'INTERIEUR. VEUILLEZ LES DEPOSER AVANT DE MONTER.LES ARMES A FEU NE SONT PAS AUTORISEES A L'INTERIEUR. VEUILLEZ LES DEPOSER AVANT DE MONTER.

Oh, oui, bon, minute papillon.
J'ai balancé un flingue, caché dans une poche, puis un deuxième.
Et finalement un troisième lorsque le golem m'a regardé de manière un peu trop menaçante à mon goût.
Je me sens nu.

Super, merci monsieur casserole.

Il est grand et imposant. Un golem de cette taille, ça me ferait un super moule à gaufre !

On peut y aller ?

J'ai attrapé le bleu par le bras, et je l'ai entraîné jusqu'au salon

Elle regarde le petit automate, le salue d'un coup de canne sous son chapeau, hop. Un léger signe de tête aux Golems.
Et d'un pas assuré elle monte à bord de la merveille.

Suivre les autres. Voilà qui la change.

Elle se demande si elle arrivera à communiquer normalement.
Depuis son accident et sa
... Légère métamorphose, elle a du mal à supporter les êtres 100% humain.

Trêve de rêveries elle se dirige vers le salon.

Evidemment, elle me saoule avec ses manières et sa façon de me prendre pour un meuble à chaussures.
Blablabla, je fais celui qui écoute, mais en réalité, je scrute les alentours….

Mon regard se pose à peine sur une demoiselle pressée, aussitôt vu, aussitôt disparu.

Non, moi celle qui accapare mon regard c’est l’espèce de taule à pare-chocs… joli chapeau, pas mon style mais…, j’ai bien trop peur de prendre le jus au pieux. Finir électrocuté en commettant le péché de chair, c’est presque un sale coup de la justice divine pour convertir les non-croyants. J’ai pas envie d’être convaincu, alors j’oublie celle-là aussi, mais je note toutefois sa tenue couteuse, un certain luxe qui pourrait m’intéresser, comme un p’tit gout d’y reviens-y…

Voila…
Une étonnante personne… sexy à s’rouler par terre en gueulant un chant bizarre… mouais, drôle de tête. C’est quoi s’truc ? Un chat dans un corps de rêve ? J’prends l’corps mais je lui fous un sac sur la tête. C’est jouable.
Je sais que t’as vu que j’te reluque la silhouette, mais n’en fais pas des tonnes quand même, j’suis pas ton genre de type, beau gosse, mais pas ton genre, j’ai pas les griffes assez longues mais qui sait, on pourrait s’croiser dans un jeu de Sodome et Gomor, j’ferais l’bouc et toi la p’tite chatte qui dit jamais non.

Je zappe Tigrou pour mater… tiens, tiens…

Hein ? Pardon ? Invitation ?
Putain j’suis con, je l’ai jeté en arrivant !
Euh… désolé princesse, mais elle doit trainer par la bas… Ok, ok, je l’ai pas dit comme ça, plus poliment, plus classe, droit dans mon costard, je lui ai tiré du mille excuses et patati… bref, j’ai fait demi-tour pour aller ramasser ce putain de bout de papier.
Tiens, comme par hasard, mon invitation traine aux pieds de…

Et bien alors, on a peur de la foule ?
Pas de problème, Trapp est là !

Je la prends sous l’bras et la décolle du sol pour lui montrer que j’suis l’homme de la situation, et même de toutes les situations. J’y peux rien, jamais pu résister à une femme à moitié nue. Nue ?!
Tiens, j’avais pas remarqué.

Psssst !
Vous avez remarqué que vous avez oublié de vous saper ?
C’est pas très prudent ici

J’suis grand seigneur, j’lui refile ma veste et l’enroule dedans.
Gaffe à pas froisser l’col !

Je récupère la valoche de la Marquise et je traine le tout jusqu’au robot ménager. Je lui tends mon invitation froissé et go in the… roooo putain, un autre tas de ferraille !
Une arme ? Oui, comme tout l’monde ! Mais, tu peux t’gratter la cheville avant de trouver là où elle est cachée.
Fissa, j’entre à bord accompagné de ma veste sur porte-manteau et de la valoche rouge.

Direction le salon