Cette chambre semble fermée à clé. Impossible d'y entrer.
Aucun bruit ne semble en venir, mais il est possible qu'elle soit bien isolée. Qui sait.

La cabine n'est pas si verrouillée visiblement. Et elle semble libre.
Je l'ai déposée sur un lit, j'ai trempé mon reste de chemise avec de l'eau minérale et je lui ai épongé le front. C'est étrange d'être gentil et prévenant envers quelqu'un. Cela pourra presque devenir une habitude. Presque.
Mais... Elle a quelque chose de profondément humain qui me bouleverse.
Je tremble un peu.

Kassia... Hé... Kassia, ma belle. Réveillez-vous...

J'ai tapoté sa main doucement. L’aéronef va arriver sur Snjor, au pire il y a bien des médecins sur Snjor si elle s'est faite quelque chose de grave.
Je n’espère pas.

Kassia... Hé... Kassia, ma belle. Réveillez-vous...

Sortie de ma torpeur par sa voix et l'eau froide sur mon front, je sursaute et me réveille sur un lit inconnu, avec un mal de crane de tous les diables.

On a atterrit ?

Ma tête...

Je la prend entre mes mains, en espérant que le mal se dissipera.
Et là me reviens la catastrophe vestimentaire dont je suis la coupable...la déchirure, les taches de sang.
Sang ! D'un coup de main je vérifie l'état de ma tête...ouf ça à l'air d'avoir coagulé.

Je lance un regard vers Lawrence, il a toujours autant la classe malgré..........son manque de chemise ?!
Coup d'oeil circulaire, je voit un peu de chiffon trempé dans sa main, ça doit être ça il s'est servit de sa chemise pour m'éponger le front...

C'est gentil je trouve...

Merci...

Je sent le vaisseau en mouvement, c'est qu'on à pas encore accosté.

Je crois que ça ira, plus de peur que de mal. Vous devriez aller vous rhabiller.....non pas que ça me dérange hein...mais bon...euh...enfin voilà

Et je chauffe des joues...

Petites secousses, rien de bien mechant cette fois, on accoste...

Zut alors Lawrence n'aura pas le temps de se rhabiller c'est embetant, je lui preterais bien un morceau de mon rideau mais du coup je me retrouverais de nouveau quasi nue et ca c'est hors de question.

Des lourds pas mechaniques se font entendre derriere la porte, surement des robots de garde ou que sais-je.

Je viens de me souvenirs que j'ai laisse ma valise dans une autre cabine, faut que j'aille la cherche je ne vais quand meme pas sortir d'ici sans mes affaire.

*au loin on entend Wayne apeller Lawrence ainsi que ses coups de feu*

C'etait quoi ca ?

C'est moi ou il y a quelque chose qui cloche la-bas ?

Je ne suis pas du tout rassuree a vrai dire....

Tout le monde a entendu les cris d'horreur de Wayne alors qu'il passait par-dessus bord. Certains ont même eu la chance de voir la scène à travers les fenêtres.

Personne ne pourrait survivre à une telle chute. De cette distance, que ce soit de l'eau ou du béton, le résultat sera le même.

Une chose est sûre. Il est mort.

Après une rapide course à travers les couloirs, nos deux amoureux se retrouvent devant la porte de la Cabine N°4...
Amoureux ? Oui bon, c'est une blonde quoi, ça tomberait amoureux d'une sucette si elle est à l'anis.

Pinocchio pousse la porte avec l'audace des enfants et aperçoit la petite chose, et les mots qu'elle prononce...

Toi aussi, tu cherches ta maman ?

Et il observe l'étrange petite chose...

T'es une poupée ?

"Moi j'en ai déjà une..." Dit-il en regardant sa main accrochée à la main de la... blonde.

Le trajet vers la cabine se fait non sans heurts et éclats de voix. C'est que la voix stridente de la blonde résonne quand elle commence à s'énerver ! Gaffe aux lésions de l'oreille interne que cela pourrait engendrer.

Non mais...Tu m'emmènes où ? C'est pas par là la sortie...


Mais bordel t'vas me lâcher oui ! T'as d'la poigne pour ton âge ! P'tain ! MAIS ! LACHES ! MOI !!!


J'en ai rien a foutre du bruit qu't'as entendu ! Tu m'gonfles ! Depuis qu'j'ai mis l'pieds sur ce rafiot t'es là à chercher ta maman !



Mais t'as pas encore compris ! Elle voulait pas de toi ta mère ! Elle t'as abandonné ! Fini ! T'la verra jamais ta mère ! 

Ils arrivent dans une cabine où se trouve une... poupée mécanique.

Oh !!! Qu'il est mignon !!!


Pas comme toi hein !

Viens dans les bras de tatie ! Tu veux ?


En fait, elle lui laisse pas le choix elle prend Dorian dans ses bras comme un bébé et reprend la main de Pinocchio.



Bon ça y est ? T'as vu? On peut bouger ? Ça caille et il va bientôt faire plus noir que dans l'cul d'une vache ici si ça continue !

Les heures passent...
Le petit jour se lève... Mais la pluie persiste.
Mais tout de même, c'est mieux. Vous vous sentez plus détendu. La nuit s'efface lentement et avec elle, les cauchemars et les fantômes.
Le cadavre découvert dans les ruelles obscures ne s'évapore pas, lui. Il faut croire que ce n'était pas une hallucination.

Lindblum est toujours introuvable. Il faut dire que la moitié de la ville vous est toujours fermée.

L’île ne bouge plus. Sa navigation était probablement assurée par des moteurs rendus inertes par la panne de courant.
Et elle se trouve presque au-dessus du continent, lentement poussée par les vents...

Il est temps de bouger et d'explorer.