L’odeur des épices, du verni pour bois, de la peinture, des rôtissoires qui tournent… De nombreuses odeurs contradictoires se font sentir ici. Le marché bleu est grand. Vraiment grand. Tout ce que vous pouvez souhaiter acheter se trouve sur de petits étals. N’hésitez pas à marchander s’il
le faut. Le marché ne ferme jamais. Le jour, les vendeurs sont occupés à vendre à la criée. La nuit, le marché noir prend le relais. Les autorités ferment les yeux, considérant que le commerce est sain pour un endroit comme CLAPS.
La place tient son nom des pavés. Un pavé blanc, un pavé bleu. Les deux couleurs s’alternent et offrent un patchwork couleur pastel.
Le vieil homme a récupéré de nombreux articles sur les étals du marché. J’en ai profité pour examiner un stand de fruits, bien que je ne sache pas comment déterminer si ceux-ci sont murs ou non.
Le vieil homme a agité du matériel devant moi, d’un geste victorieux.
Pour voyager, il faut savoir s’équiper.
Je pensais que nous ne visiterions que la ville ?
Le visage du vieil homme fut étiré par un sourire en coin.
Pour le moment, oui. Mais la ville ne suffit pas. La ville ne suffit jamais.
J’ai reposé les fruits sur l’étal, perplexe. Il ne m’a pas laissé le temps de répondre, et je l’ai vu disparaitre, happé par la foule. J’ai essayé tant bien que mal de le rattraper, sans me faire distancer.