Un grondement sourd monte des entrailles de Snjor. Le générateur de secours n'est pas aussi solide que son confrère. Serait-il en train de lâcher ?
Le sol vibre, et les murs tremblent.

Et surtout, ce bruit incessant vous rappelle celui que fit le Royal Rose avant de changer de direction, lorsque les machines se sont affolées. Cette fois, la direction ne change pas, et à part les vibrations et le bruit, rien ne semble se produire.

Mais cela ne peut rien présager de bon. Il faudra se dépêcher de retrouver Lindblum.

Je suis paralysée. Cette nuit, les bestioles. C'en est de trop.
Je ne sais plus quoi faire ni comment réfléchr.
L'île tangue et grince comme un navire à la dérive.
Je regrette de plus en plus d'être monté. D'avoir quitté le plancher de ma ville.
Je suis pleine d'huile mais je suis pas à ça près. Vu que je suis couverte aussi des restes de cafards.
Je prend les frusques tendus par mon compagnon d'infortune. Et je me déshabille entièrement pour revêtir ses habits.
Un peu étroit mais propre.
Et j'attends.
Je le regarde pleine d'espoir. Avec un grand oeil qui demande: et maintenant ?

Et soudain, les vibrations augmentent. La pierre se fissure un peu partout sur l'île. L'arche se fend en deux, certains bâtiments penchent et le métal crie à l'agonie un peu partout.
Du côté de l'arche, sa fissure n'est pas suffisante pour s'y glisser. Si la pierre est fendue elle est toujours en un seul morceau et toujours fermée. Inaccessible.
Du côté du Royal Rose, l’aéronef glisse doucement vers le bord de Snjor, à moitié dans le vide et à moitié sur le quai, en équilibre. Si vous vous trouvez toujours dedans, il est temps de sortir avant qu'il ne fasse le grand plongeon.
Dans le dédale, un bâtiment s'effondre non loin d'Amnesia. La poussière retombe et le nuage qui en résulte plonge la scene dans un brouillard surréaliste.
Dans la caverne en bas de l'escalier taillé dans la roche, les portes en pierre tiennent bon. Ce n'est pas le cas, cependant, de la roche qui l'entoure. Un pan de mur s'écroule partiellement. Il est possible de passer mais il faudra se serrer ou être maigre, l'entrée est étroite. Il est possible de l'agrandir si le besoin l'exige.
Dans le magasin de fringue, toutes les fringues se renversent et le bâtiment lui même plie sur ses fondations.
Le reste de Snjor souffre alors que partout le bois se tort et le métal hurle.

Et puis, les vibrations s'arrêtent. L'île chute.
C'est si soudain que votre cœur manque un battement. Sjor tombe !!
Votre corps se soulève du sol et la gravité s'échappe dans les airs. Il est trop tard, tout est terminé, vous le sentez, vous êtes mort.
L'île tombe un peu plus rapidement que vous et vous flottez à un mètre, puis deux du sol. La peur panique vous serre le cœur dans un étau d'acier et vous ne pouvez rien faire d'autre qu'agiter les bras et les jambes comme des pantins désarticulés.

Le temps et votre souffle sont suspendus, puis les vibrations reprennent. L'île freine et flotte de nouveau, et vous heurtez le sol lourdement. Cela fait mal, mais vous êtes en vie. Êtes-vous en vie ?
L'adrénaline court encore dans vos veines alors que vous êtes à terre et vous sentez votre cœur battre dans vos tympans et dans votre poitrine, si fort que s'en est douloureux.
Vous êtes en vie, bande de petits chanceux.

A rester comme ça sans bouger, épuisée par tant d'évènements ,elle s'est endormie debout... en tout cas suffisemment pour que ses mouvements ne suffisent plus à recharger son mécanisme.
Résultats, Matilda n'est plus qu'une poupée de chiffons.
Elle est là, appuyée contre un montant de porte ou une poutrelle, que sais-je.
Depuis combien de temps?
Marlone est il encore là ou a t'il pris la fuite la laissant ainsi sans capacité de mouvement.
Moi ? je suis la petite flamme.
vous savez celle qui brûle encore au fond de vous quand vous êtes inconscient.
J'essaye de la réveiller qu'elle puisse appeler à l'aide.
C'est quand même étrange de s'endormir comme ça vous ne trouvez pas?
Les blattes devaient pas être très fraiches si vous voulez mon avis!
Oui il faut que je la secoue la Matilda, avant que je ne m'éteigne définitivement.
Que je la réveille suffisemment pour qu'elle puisse appeler à l'aide.
suffit de tourner la clé là et elle pourra repartir et trouver les autres, sortir de cette île flottante de malheur.
Soit dit en passant les îles flottantes c'est moins dangereux dans la crême anglaise! vous ne trouvez pas?
Hé ho!!!! Réveille Toiiiiiiii moi!!
allé bouge ce qui n'est pas mécanique, il te reste un bras pour te traîner, un oeuil pour voir ! Cri !
Haa!! je sens ta paupière qui frétille matilda, un doigt de ton bras valide bouge.
Une douleur vive derrière le crâne se réveille également, ouch!
ha oui c'est vrai c'est ça!! tu as glissé sur les restes gluant des cafards et tu t'es cogné la tête!

elle a rouillé? pourtant promis j'ai pas dérouillé la donzelle! je me secoue la tête, j'ai du passé une mauvaise nuit aussi. je la secoue.

"hey z'elle!, z'elle Matilda"

et merde allez profite d'elle faut dire qu'elle envoie du lourd! Marlone! non c'est pas le genre de la boutique de l'inventeur. Je matte un peu la carrosserie ( pas de jeu mot promis!!!!! quoique ?!)
Ah! voilà... une clé pendouille entre ses seines. je remonte le chaine doucement. la goutte au front... ouias ben je vous y voie vous hein...

"Matilda, je suis là, t'es là.... je te remonte ok?"

je remonte la clé et j'espère voire ses yeux s'ouvrir enfin

" faut se barrer Matilda, vite réveille toi ma coccinelle en métal..."

j'ai peur j'avoue mais bon là j'arrive pas a le cacher, je lui secoue a nouveau la caboche, pour la plaqué contre mon corps

" on est en danger!!!! réveillez vous...."

CrrrRrRRRrRRRRRRRrrrrr

Les rouages tournent s'enclanchent et j'ouvre les yeux.. holala comme j'ai bobo à ma tête!
Je regarde le monsieur qui me parle, il me serre contre lui . c'est chaud.
Mais je suis où?
Et qui est il ?
Et moi ?
Je penche la tête sur le côté je cligne des paupières.
"bonjour monsieur , j'ai mal à ma tête! vous êtes qui? "
Je me sens un peu inquiète, je regarde autour mais où est ma maman?
Et pourquoi je suis toute grande!
" je veux ma maman, vous savez où est ma maman? "
il y a pleins de larmes qui bombardent dans mes yeux

oh pinaise elle revenue!
je la sert un peu plus pour la bercé

"qui moi? ben suis Marlone?"

ma tête fait un bon en arrière, je me détache d'elle en me frottant la nuque. son système dis être mort, la carte mère?

"je t'expliquerai mais là! on bouge !!!!"

je la prend par la main. la pose assise sur le lit en tendant mes bras. je me pose a genoux osef les cafards morts assassinés. je lui enfile ses bottes, mon fute. mes mains frolle ses cuisses et je rougit comme un ado mais je suis pas ado . je la remet debout et je lui enfile mes bretelle favorite"

" prête?  ...." je la regarde un peu con, le sourire en biais " ou pas on dégage de là"

je lui prend la main et la traine dehors


=> direction sur l'arche, c'est qu'on avance vite du coup